Je me remets à publier sur ce blog avec l'idée d'accompagner au mieux les galeries photos que je propose sur ce même site et que vous êtes de plus en plus nombreux à visiter.
Je commence donc ce récit avec la randonnée que j'ai faite avec Sophie dans les vignes de Correns, village du Var, situé en plein coeur de la Provence verte. Cette randonnée est également décrite sur le site de l'Office de Tourisme de la Provence verte en suivant ce lien. Nous avions déjà découvert ce village à l'occasion de la fête de la Bio qui anime ce charmant village chaque année et qui aura lieu cette année du 15 au 16 août 2015.
Sur cette fête je vous invite à découvrir la galerie photo et le reportage de France 3 sur "le premier village bio de France" !
Et voici donc ce beau reportage sur le choix remarquable de cette commune pour la qualité de vie. Même si le terme bio peut parfois porter quelques connotations politisées, je peux vous assurer qu'à Correns c'est bien un art de vivre et un choix réel et réfléchi !
Mais là n'est pas l'objet de cet article même si cette visite nous a permis de faire la rencontre de Géraldine Dubois-Galabrun et de Pierre Emmanuel Duret dont le très beau livre sur ce village et ses habitants vaut une lecture réfléchie et émerveillée. Géraldine, et ses amis, a depuis fondé sa maison d'édition "Graines d'Argens". J'espère de tout coeur pouvoir travailler un jour avec elle !
Je vous invite donc à une promenade d'environ 8 kilomètres au départ de l'Argens non loin de la cave viticole où un parking accueillera votre véhicule hybride bien sûr ! De là vous traverserez le village en direction de l'église massive, puis après le cimetière, et en face de la cave des "Vignerons de Correns" (à l'occasion offrez vous une bouteille de "Vallon Sourn"... Une merveille!), vous débuterez une promenade à travers vignes et bosquets, élevages de chevaux et demeures de charme.
La route s'élève lentement pour offrir un point de vue remarquable sur le village de Correns. Le clocher de l'église marquant clairement l'espace alors que progressivement le paysage se remplit de vignes à perte de vue. Chemin faisant vous croiserez sans doute quelques chevaux de labour au port majestueux. Ils sont là car ils servent réellement à travailler la terre. Michaël Latz du magnifique Domaine des Aspras, nous expliquera qu'ils permettent de labourer facilement même si la pluie est tombée car les pas du cheval respectent le sol contrairement aux roues des tracteurs.
C'est alors que le chemin se rapproche de l'Argens et conduit à cette fameuse écluse dont la chute marque la fin du Vallon Sourn, haut lieu de jeux et de navigation prisé des vacanciers et des touristes. Le cadre est enchanteur et les nombreuses fleurs en bordure de la rivière constituent un spectacle féerique. Mais après cette pause fraîcheur, il faut encore poursuivre le chemin pour atteindre l'apié, deuxième objectif de cette promenade.
Avant de rejoindre ce haut-lieu provençal où les hommes on su utiliser les pierres pour aménager un véritable aérodrome à abeilles, on passe devant un espace aménagé où un passionné reconstitue les habitats traditionnels, connus sous le nom de Bories, et dont le travail de la pierre sèche est tout à fait remarquable ! C'est Hélène Giannarelli propriétaire de l'apié de Gayassu qui nous reçoit. Heureuse surprise pour nous puisque nous y apprenons les nombreux secrets de ce lieu. Un petit musée pédagogique ouvre la visite. Plusieurs fours ont été reconstitués dont un permet la réalisation de l'huile de cade dont nous apprenons la technique de fabrication à partir du bois de Genévrier. Elle nous présente aussi une noria en pleine construction. L'apié ne sert plus pour les abeilles aujourd'hui. Mais il permet de comprendre ce qu'étaient ces bases particulières et pour quoi on les a construites: Je vous propose ce lien vers un pdf très instructif sur ce type de construction original.
Avant de nous quitter, Madame Giannarelli nous raconte de nombreuses histoires, signes de sa passion et de sa curiosité: on apprend ce qu'est une Garenne pour piéger les lapins à l'aide d'un furet, et le sens du mot loube, scie portée à deux et dont le nom sert à définir un massif au Sud de Brignoles dont la forme dentelée évoque l'outil rustique.
C'est ainsi instruit que nous repartons vers Correns en fermant la boucle de notre promenade à travers les vignes et les oliviers qui foisonnent dans les champs. A plusieurs reprises des champs de coquelicots attirent notre regard mais c'est surtout cet immense champ d'Iris qui nous ravit avant de retrouver Correns et son bar central dont la fraîcheur ne manque pas de nous désaltérer ...
Toutes les photos de cette promenade sont à découvrir en grand format en suivant ce lien vers la galerie. Les plus pressés peuvent visionner le diaporama ci-dessous !
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